Souffrez là Madame que je vous impose
ma tendre présence, parfois oppressante.
Vous êtes mon héroïne, une rose
dont une piqûre juste vulnérante
suffit à me rendre esclave, dépendant.
Non que je me plaigne. Voilà que je revis,
me voici réjoui en joyeux cœur vaillant.
Vous êtes ma mort, mon espoir, aussi ma vie.
Et je vous imagine, mon cœur trépidant,
en votre boudoir avec ce joli bijou
en ses nombreux éclats, phare étincelant
dont la pensée enflamme ici mes joues.
Je l'imagine retenu et fort secret,
attente frémissante, cependant tendre,
mais en grande pudeur, sans rien d'indiscret.
Un bijou précieux pour qui veut attendre.
Alors porté par un rêve, intuition
du bonheur futur de jours heureux à venir ;
je vous attend là en tendre exaltation.
Un jour enfin de bonheur avec vous hennir.