LXXXVIII. Tendre et féline !
Cette chatte qui sans vergogne sur mon genou
s'impose et ici se frotte sans cesse,
qui exige, sollicite mes caresses,
montre heureuse qu'elles sont fort à son goût.
De bonheur elle vibre, ici ronronne.
Elle ondule sous son poil soyeux, luisant.
Cette maîtresse tyrannique m'écrasant
est une sacrée délurée et friponne.
Toute à sa joie, la tête sur mon torse,
elle me regarde avec ses yeux pers, verts,
chavirée, abandonnée à son seul désir.
Voici que l'affaire soudain là se corse
en ses miaulements étouffés et divers
de féline égoïste tout au plaisir.