Ce poème clôt le cycle hivernal.
CCXIII. Inquisition tendre :
Que devenez-vous chère âme recluse
en vos sombres interrogations tristes ?
Dans quels parcs et le long de quelles allées
promenez-vous toutes ces pensées confuses ?
Vous savoir près, lointaine est notre rite
en convention étrange et désolée.
J'aime vous imaginer un jour apaisée
enfin arrivée en votre jardin secret,
un lieu protégé où tout épanouir.
Enfin un havre où échanger de doux baisers,
un lieu pour amour célébrer et ancrer,
où en chaudes palpitations se réjouir.
Qu'importe votre décision, votre choix :
grandir, mourir ou fuir, il faut devenir.
Et pour cela croire, non médisances,
Mais écouter vos partisans, sage voix.
Eux ne vous souhaitent qu'un très bel avenir
et vous supplient de vous accorder confiance.
Nous ne sommes ici que les jardiniers.
Nous savons la beauté cachée des fleurs timides
et avons appris bienfaits de l'attention
et ce que d'un peu de chaleur tendre baignée
une fleur peut se transformer. Cariatide
délicate. Tous sont en admiration.