Tabernacles,
gravures gâtées
de cendres jamais digérées
Gratte le calvaire sur la face d'autrui !
Gratte plus fort
la poussière qui retombe
quand le verbe joli s'est enfuit !
Et pire que la colère,
et pire que la rage d'après-minuit,
la beauté n'est qu'un râle que l'on poursuit
Jamais vérité n'a semblé si près d'être enterrée
Le limon est un linceul
sur les salissures de ce sol foulé
Il y a beaucoup trop de place
si l'on s'attache à s'arrêter
sur ce qui mérite de rester
Je pourrais tuer,
mais pas un essaim de moineaux
sur les courbures des édifices municipaux
Je pourrais tuer,
mais pas un brasier
qui se libère en promesses de pourceaux
Je pourrais tuer,
mais pas pour des lucioles de carton
qui vont, qui vont, sans chercher à savoir où elles vont
Une vague ressemblance...
...voilà le bois dont je suis fait...
Amené,
promené,
forçat forcé...
...et quoi d'autre encore!
Crâne cogné d'une humeur qui n'est pas mienne
Ventre torturé,
et violent,
comme à la romaine
Et pas un goût de fer passé les lèvres
malgré la menace qui palpite
par d'autres glaives
Je pousse les murs,
pourquoi pas,
suture des chapitres aux ciseaux,
les coursives d'un étrange bateau,
et pourquoi pas !
J'ai mis de côté la douleur des étreintes,
le chagrin en peau de serpent,
ses plaintes,
mais je n'oublie pas...
...je suis rongé de la gale des peintres
et je me transforme, Kafka,
en ver luisant dépravé,
d'un point de vue de vivisecteur,
avide de visions voyageuses,
volumineuses,
sur les voies des vulves à ravaler,
et à recracher
comme des étoiles en furie,
fiévreuses et farceuses
en ma terre Adélie
La constellation du loup
vient draper
mes hurlements de fou
Un sou dans la main pour voir venir,
et courir un peu plus vite
après le manuscrit des elfes dans la Brocéliande égarée,
m'endormir,
léger,
sous un saule,
au bord de tout,
au bord de rien,
et devenir comme la feuille
qui se rit du poil,
de la plume,
qui danse et se dépose
sans jamais devoir s'accrocher