XLV. De fil en aiguille :
Fil et bobine, voilà le tendre récit
cousu de fil blanc, pièce à pièce.
Homme et femme, dois-je être plus précis ?
Un regard, franc, brun, rieur comme caresse.
Sourire et dents, première image
de toi. Toi. Cette femme que j’aime là tant.
Dans ton regard, je dérive en voyage
et sur mon navire en émoi je t’attends.
Haubans et vent, mes pectoraux tout gonflés
d’affection sont prêts à prendre le large.
Déjà l’albatros nous accueille. S’il te plaît
prends ma main. Ensembles, quittons le rivage.
Nuages et pluie, joli jeu de polissons,
et c’est ainsi que l’on pêche avec femme,
du champagne dans les vers qui pour âme sont
douce et tendre musique, bruit du calame.
Flux et reflux, l’âme en un calme ressac
bercée par le rythme de ta voix charmeuse.
Pour elle, pour toi, j’ai posé mon havresac.
Il est temps de calmer l’humeur baladeuse.
Ombres et paupières, sentiments sans fard
que je ne souhaite pas être un fardeau
pour vous, ma merveilleuse amie. Phare
clair qui guide le naufragé sur son radeau.
Joie et passion, la vie rouge, les veines
qui pulsent sur le rythme allègre de tes
talons, aiguilles de mon horloge. Peine
parfois quand je suis seul et alors dépité.
Bouche et lèvres, belles à croquer. Oui
je te veux toute en longs baisers voraces.
Penser à toi est instant heureux, réjoui ;
me voici gai, plein de fougue et d’audace.