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 dix vers, dits vers

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AuteurMessage
Jules B
Poète
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Nombre de messages : 422
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Date d'inscription : 18/03/2012

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MessageSujet: dix vers, dits vers   dix vers, dits vers EmptyDim 18 Mar - 20:19

En coups rythmés, lente et calme attente,
rouge fluide lent, éternité figée,
pulsation patiente qui enfante
une contemplation mauve, sans bouger.

Ce jour attendu viendra en son temps
mesuré à l'horloge de mon diaphragme.
Une respiration alors que j'attends
de toutes mes cellules, toute mon âme.

Je l'imagine debout, tournée bras croisés,
regardant au loin, légèrement tendue
trahies par ses épaules, douce, rusée,
indifférence feinte et attendue.

La tête se tourne, regard brun inquiet,
sourcils levés, un bonjour bien élevé,
il y a du monde hélas ! Accueil quiet.
Pour être seuls, devrais-je donc vous enlever ?

Ce bonjour aimable, une voix si douce,
un chaud sourire, enthousiasme masqué ;
ces émotions qui vers vous me poussent.
Envie de voyage à deux ? Embarquez

vers des mers lointaines et autres rivages ;
plus de cris, ni de reproches, ni bise
froide méprisante à votre visage ;
juste de l'amour et le souffle de la brise.

Au ciel un concert de palmes bruissant
sur nos têtes, ombres mouvantes, bronzage
uniforme, pour triste zèbre hennissant
devenu un banal alezan en nage.

De dépit, l'animal, malheureux se fâche.
Il se cabre, trépigne, rue, enrage.
Oui, ce sournois fait là ses coups en vache,
là lançant encolure sable au passage.

Préférait-il donc la prison de ses barreaux
à l'uniforme, symbole de caserne ?
Rayures de zèbre, voire de maquereau
ou élevage de vieilles badernes ?

La muse oisive est fille de vices !
Poème courtois devient farandole.
Voyez comme mes vers délirent, dévissent
et ce poème devient théâtre. Guignol !

Voici l'effronté que la foule adore.
Scaramouche, Colombine la méchante,
et en accent rocailleux le pandore
victime éternelle, ce qui nous enchante.

Mais tournons la page. Revenons en plage,
soleil chauffant la peau, odeur chaude, monoï
et tiaré. Respirer là ton visage
c'est mieux que des croquettes ou waterzoï.

Enfin seuls ! Adieu le zèbre odieux ;
ce quadrupède impétrant et déplaisant.
Restons ensemble, enlacés, yeux dans les yeux
écoutons le chant des vagues et des brisants.
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