De si longues années nous avaient séparé.
Me souvenant de toi et t'oubliant parfois,
Je suivais avec pour seule arme la foi,
Le chemin que mon destin m'avait préparé.
La graine dont mon cœur était jadis paré,
Était depuis ce temps atrophiée par langueur.
Revoir ton sourire en fit éclore les fleurs,
C'est le soleil sans qui cette baie disparaît.
Mon cœur n'est rien d'autre qu'un jardin stérile,
Qui attend que tu verses des gouttes fertiles.
Les quelques larmes de ton nectar romantique,
Que tu gardes jalousement dans ton regard,
Ruissèleront toujours sur cette germe avare,
Rappelant la saveur de ton arôme antique.