Ailes cuisses
moiteur bleue
et
frondaison de perles
Saison morte des ventres
les lignes de ma main
modèlent ton visage
saison morte des ventres
tes cheveux sur mes reins
sont une cathédrale
mon sexe reposé
y prie un dieu dissous
quelque part
entre l'aube et le soir
de tes jambes
Ailes cuisses
moiteur bleue
Des senteurs étonnantes
s'évaporent de toi
le jardin del'aisselle
est la terre rouillée
saison morte des ventres
odeur de foin coupé
Entre mes dents blanchies
la pointe de ton sein
pâquerette
marguerite
non encore fanée
mâchonnée
m'éblouit et m'invite
Elle repose la
dans sa corollebrune
sous ma langue énervée
elle gémit
et ondule
Dans la brume du soir
où disparait ma main
si loin
si loin
de moi
qui m'endort
étonné
dans un essaim de fleurs
éperdu de fatigue
L'amertume à la bouche
car c'est déjà demain
qui vient
à travers ton haleine
encore pure et candide.