A un ami perdu
La vie n’est que lente descente aux enfers
Ou les âmes meurtries ne cessent d’avancer
Ou chaque nouvel espoir annonce nouvelle peine
Et plus aucun sourire chauffent les cœurs blessés
Que la vie peu a peu de nos corps se libere
Et que nos os blanchis , de chairs débarrassés
Que le sang refoulé tout au fond de nos veines
Abandonne a la nuit l’espoir d’être chauffés
Que ces jours trop nombreux passés la sur la terre
Et que nos yeux perdus de douleurs harrassés
Attendent impatiemment la mort comme une aubaine
Soulagement enfin de ne plus voir l’été