367) Un soir :
En ce crépuscule
la chouette hulule
avant son lourd envol
qui souris affole.
En ce soir qui tombe
un vol de palombes
par-dessus la lande
comme sarabande.
Le jour qui s’efface
en sa vague lasse,
jette ses derniers feux
comme un vol de freux.
Soleil en œil rouge.
Cyclope qui bouge
vers sa sombre grotte
où il est seul hôte.
Un cyclope jaune
en danse de faune,
montée de la lune
appel par les runes.
Œil gris de mercure,
message de nuit pure
sur des ailes blanches,
trajectoire franche.
En chemise de nuit,
le regard qui là luit
de la femme au lit
devant qui je pâlis.
Comme astre aux cieux,
un désir malicieux
enfle au creux des reins
en dure loi d’airain.
La pluie, les nuages,
joli jeu pas sage
de tendres polissons
en bécots et suçons.
Écoute la chanson
du joyeux garçon
en ses vers, dicts d’amour
rimant avec toujours.
Entends ma supplique
pour toi mon unique,
belle femme monde,
centre de ma ronde.
Écoute la faconde
de ma voix qui gronde
en berger fidèle
aux pieds de sa belle.