Ce froid crisse sous la dent mobile claquant.
Les visages sont figés en cette fraîcheur.
Passants, rangés de masques alignés marquant
la bise aux oreilles rougies des marcheurs.
Sur les trottoirs brillants, d'involontaires
patineurs battent des ailes, tentative
d'envol. Hélas gagnent Newton et la terre,
et ces piétons restent sur la rive.
Les arbres, squelettes, silhouettes griffues
tendent au ciel leurs branches tordues, noirs
idéogrammes dessinés par tous ces fûts.
Haïkaï joyeux, hymnes, morne désespoir ?
Lueur gaie, une fleur de jasmin, là jaune,
de l'hiver l'ornement avec fleurs d’hellébore,
buissons colorés, refuge pour la faune,
voici donc la livrée que l'hiver arbore.