Je vous imagine triste et esseulée,
dans ce huis-clos, cette laide adversité,
et vous m'en voyez navré, marri, désolé,
qu'en votre foyer n'ayez de félicité.
Je voudrais, toutes voiles larguées, accourir.
Car de votre tracas je me sens coupable.
J'aurais du cet amour taire et mon désir
d'avec vous convoler, pour bonheur palpable.
Je connais l'inconfort de la situation,
quand enflent colère et amers reproches.
Il faut gérer la frustration, la médiation,
pour préserver les proches sans anicroche.
Pourquoi faut-il que pour un bonheur au futur
il faille conjuguer scènes et ordalie,
l'affrontement, ces choses moches, ces mots durs,
alors que de mon couple veux qu'on me délie ?
Que dire du culbuto transi, et assis
espérant, cherchant, rimant en ses écrits
à couvrir les insultes, les larmes et cris
de ces querelles ? Dois-je le subir aussi ?
Dormir ! Fuir dans un monde au chaud soleil d'or.
Personne ne voulant de mon âme maître
être. Se réveiller avec mes chers trésors
pour en souriant voir une aurore naître.