Les charognards du passé
Allongé sur mon lit
J'entends les cris
Des charognards du passé
Qui viennent me chercher
Ils piaillent de joie
De faire un si bon repas
Je sens leurs serres
Se planter dans mes chairs
Ils arrachent ma peau
Lambeaux par lambeaux
La douleur me tenaille
Mais aucun son n'arrive à sortir
Je vois mon ventre s'ouvrir
Puis une tete qui farfouille dans mes entrailles
La mort me fit un sourire complice
Sachant apprécier mon supplice
A présent tout n'est qu'obscurité
Car mes yeux ont quittés leurs logis
Pour le sombre gosier
D'un de ses oiseaux maudits
Ils font leur besogne méthodiquement
Savourant chaque instant
Mon coeur fut violement arraché
Dans une gerbe écarlate
Alors mon ame en profita pour quitter
Ce corps o combien disparatre
Avant de partir,j'ai regardé ce corps putride
A l'odeur fétide
Ou jadis en un flot limpide
Coulaient mes idées morbides.