Que reste -t-il de notre printemps
Avec tous ces champs d'épis ensanglantés
Par ces ogres qui s'acharnent à déchiqueter nos rêves enlacés?
Que reste-t-il encore de nos fleurs décapitées
Par les sabres des cyniques bourreaux?
Que reste-t-il des rires des roses,quand leur parfum est étranglé
Par les gaz des salauds aux mille et un châteaux,
Nous laissant crever sous nos mortels fardeaux?
Tous nos arbres, en deuil,
Pleurent les larmes de toutes leurs feuilles
Mais promettent, altiers,
L'éclosion de nouveaux chants
Sur les sentiers ailés de millions d'heureux gosiers!