Être mal compris, c'est le lot des poètes.
C'est en tout cas celui de la plupart d'entre eux.
Pour leurs contemporains ils sont des songe-creux
Et moralement vivent en anachorètes.
Ils hument l'éther des hautes altitudes
Puisque l'air des cités est trop empuanti.
Pour la foule, il est vrai, respirer l'air pourri
Est tout bonnement affaire d'habitude.
Plus nous nous élevons plus nous semblons petits
A ceux qui ne peuvent voler. C'est ainsi !
ça l'a toujours été, ça le sera toujours.
Si la pesanteur assujettit la masse
Et si les hâbleurs charment la populace,
Moi je m'envolerai sans faire de discours.