"Et si..." - chapitre 5 (1ère partie )

Personnellement, j'ai toujours adoré les devinettes. J'aimais chercher des réponses à des questions impossibles depuis que j'étais gamin. C'était plus que de la curiosité, c'était un défi. Me surpasser physiquement était devenu une habitude, mais se surpasser mentalement était quelque chose de trop peu courant pour ne pas essayer.
"Quel genre de code a-t-il put utiliser ? demandai-je à Anna, qui cherchait avec moi.
- Il a dû certainement utiliser un code qu'on devait comprendre, sinon, ça n'aurait pas servi à grand chose, proposa-t-elle.
- Donc, il aurait utilisé un code basique. Quelque chose auquel on penserait sans aucun doute... soufflai-je.
Je relus le texte, Anna se pencha au-dessus de mon épaule pour le relire en même temps que moi. Ses cheveux éffleurèrent mon épaule, puis ma joue. Ils étaient doux, et me chatouillaient. J'essayai mais avec difficulté. Je me contentai de sourire. Ils sentaient bon. J'en perdi presque le fil de mes pensées, ne pensant plus qu'à...
- Si ! s'écria Anna. Les initiales de chaque phrase !
Je regardai attentivement chaque initiale de chaque phrase. Je pris un papier et les notaient.
- L... E... V... V... I... S... dis-je tout en écrivant.
- Le V.V.I.S. ? demanda Anna.
- Il y avait bien un parti politique secret que j'ai affronté lors d'une mission, mais il n'y avait pas de "I". C'était le V. V. S. : "Victory, Violence and Sufferings". "Victoire, Violence et Souffrances". De vrais malades ceux-là... expliquai-je.
- J'ai aussi connu une organisation criminelle qui ressemblait à celle-ci, annonça Anna. C'était le... V... le V.I.S.! Mais les initiales ne voulaient rien dire. En fait, c'étaient les initiales des noms des trois chefs principaux de l'organisation. Ca fait un moment qu'on les a démantelés. Et les trois chefs e sont fait sauter la tête au cours de notre dernier assaut. On avait d'ailleurs faillit y passer en passant...
J'eu tout à coup une idée. Ca me semblait tout à coup logique.
- Attend, tu m'as donné une petite idée...
Je rassemblai alors les initiales espérant trouver un nom, comme me l'avait inspiré Anna.
- L... LE... LEV... Non, c'est un double "V"...
- LEWIS, termina Anna pour moi.
J'eu le souflle coupé. Je me rappelai de l'inspecteur Lewis. Evidemment qu'il pouvait être un policier corrompu, je ne me faisais pas d'illusions à son sujet. Seulement, que ce soit lui l'employeur et par là le chef de ces types, je dois avouer que j'en étais surpris. Les flics corrompus étaient relativement nombreux depuis quelques temps. Mais la plupart acceptaient des pots-de-vin car ils voulaient simplement arrondir leurs fins de moi de manière à survivre ; leur salaire ne suffisait plus. Mais ceux qui étaient corrompus au point d'être derrière une organisation criminelle étaient très peu nombreux. Pour tout avouer, c'était le premier que je rencontrai.
Anna remarqua mon absence, elle devina :
- Tu le connais ?
- Oui, je l'ai rencontré il y a quelques heures, répondis-je.
- Qui est-ce ? Un voisin ? Un ancien soldat ? Un de tes amis ?
- Non, un inspecteur de police, lançai-je en serrant les dents, prenant conscience du danger de la situation.
- Quoi ? s'écria-t-elle, surprise tout autant que moi qu'un policier soit derrière une organisation criminelle. Tu es sûr que c'était bien un policier ?
- Il avait ce qu'il fallait pour le prouver. Ce qui m'inquiète un peu maintenant c'est que ce cher monsieur Lewis possède des moyens de se renseigner et d'agir très efficaces... Je commence à comprendre pourquoi Lucas a eu autant de mal à se défendre face à ces hommes.
- Qu'est-ce que tu comptes faire ?
- Je crois... je crois que...