La truie sans altruisme

Assise seule, une femme mûre se prête à la dérision. Visiblement riche, elle est reine de son carosse. Au devant, un pas mûr de la caboche, innocupé à s'occuper. En racontant sa vie à la cochère de la truie sans altruisme, sa voix, forte et sûre d'elle-même, fleurit . L'innatention de l'innocupé l'interpellant,la truie sans altruisme étala sa crasseuse grâce sur le candide désintéressé. La reine a parlée, il devra se taire. Les sujets sourcillent de haine, mais nul ne s'émoustille pour l'estime de cette vil âme. Ignorant ne rime pas avec inconscient. La méprise de l'impératrice corrodant la cicatrice. L'innocupé s'occupe maintenant à absorber cette soupe caustique. Il ne parle plus, ne fleurit plus. Sa joie de vivre s'éffrite et son regard se perd dans le vide de la truie sans altruisme. Celle-ci semble satisfaite des bienfaits qu'apporte sa richesse sur la faiblesse. Tout n'est-il donc que royal silence? Je suis engourdit et bien loin de mon enfance. Pourquoi n'ai-je rien dit? Ne suis-je donc pas assez probe pour dire à la reine que cet étourdi n'est nul autre que son propre fils? S'en allant en m'en voulant, je rêve que la truie sans altruisme crève. Ça y est je cède. Me sauvant en l'oubliant, je m'éveille. Je suis un acide placide. J'ai abandonné mon frère.