J'entend des cris.
Le pas des treillis.
Et le sifflement des balles.
Ici en terre que l'on dit sainte
et par un ciel assombris,
perdu dans la péninsule
sous une pluie d'étoiles,
j'avance nuageux,
dans l'orage sauvage.
J'ai zébré mes pas fuyants
sur le chemin des tenèbres,
comme une goute au front,
une perle de peur
qui fonce et s'essuit.
Comme une proie égaré,
je me replis au creux de mon ombre.
Mais j'entend encore,
le cris de nos pères,
l'écho éternel de la haine,
de la guerre,
parlé une langue
que je ne comprend pas.
Et je me demande,quand cela finira.