le chant de la brume

Sur le plateau d'aurore
j'observe l'horizon.
Un pinacle de brume,
cache la citadelle enchanté.
De hauts arbres chevelus
gardent la porte d'émeraude;
Sur des ponts de racines,
trois fourmis roulent
en perle de rosée.
Au loin, un lac trouble,
reflète la lame d'argent
de la lune d'ombre.
Un renard baigne ses yeux
dans le flux de l'orée.
Sur une roche noir,
il écoute le murmure de l'ondine.
Deux rèves et deux nuits
sans cauchemards,
où passe en boucle le hibou.
J'entend les plaintes profondes
des arbres creux,
la langue détrempé de la foret
parlant d'un palais,
plus loin sur un plateau;
Là où conte un enchanteur.
A la nuit tombé,
et sur l'herbe ondoyante.
Les robes blanches de la brume
s'en reviennent et dansent.
Car dit on ici,
les fées ont jeté un sort,
et s'en reviennent toujours.