Quand je te dis, je t’aime.
Quand je te dis, je t’aime, est-ce toi que j’adore
Ou bien moi que je flatte en caressant ton corps ?
Ton regard me renvoie, pour un instant peut-être
Une image idéale qui rassure mon être.
J’aimerais me tromper, mais tout me force à croire
Que l’amour n’est qu’un leurre ou un jeu de miroir.
S’embrasser, s’embraser, se plaire et puis se taire.
Nos passions se consument en des feux éphémères.
Pourquoi donc recevoir, lorsqu’on sait qu’en retour,
Ce qui nous est donné nous est repris toujours ?
À tout bien réfléchir quand je suis dans tes bras,
J’aime l’idée d’aimer, mais je ne t’aime pas.
Pourquoi faut-il s’offrir, pour après, tant souffrir ?
Nos grandes amours naissantes sont nos peines à venir.
Elles nous laissent toujours éreintés et fourbus,
Pitoyables victimes, hébétées abattues.
Georges Ioannitis
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