A l'aube du printemps, sur les plus hauts branchages,
Se posent les oiseaux aux divines couleurs.
Sous un ciel si radieux sans l'ombre d'un nuage,
Ils roucoulent amoureux sur un tapis de fleurs.
Le chêne centenaire imprégné du passé
Témoigne les passions des êtres de passages.
Sur le tableau d'écorce, dans un coeur enlacées,
Quelques initiales gravées sous le feuillage.
Le ruisseau rit de voir couler l'eau et les jours.
Ses rives, de la terre, épousent les rondeurs.
Il se souvient encore des doux premiers amours
Des amants embrasés par le feu du bonheur.
Le moulin lui aussi garde bien des secrets.
Sur ses pâles jaunies par le temps qui avance,
Le vent s'engouffre alors fredonnant à son gré
Les souvenirs d'antan sur l'air d'une romance.
Véronique Gibbs