La grande lumière
A côté de ce monde obscur et tourmenté,
N’y aurait-il pas un lieu plus noble et éclairé,
Où tout serait sagesse, amour, beauté, sourire ?
C’est ce monde sublime auquel nos âmes aspirent.
Il existe deux voies semblant s’y arrêter,
Faites d’ombres et lumières, et pour l’éternité :
Voie du soleil, le jour, et du monde diurne,
Voie de la lune, la nuit, et du monde nocturne,
Voies éternelles menant au ‟règne de Saturneʺ,
Où les grands initiés y trouvent la fortune.
Mais sur le long chemin de ce monde lumineux,
Se dressent des obstacles, dont certains périlleux :
Des bourrasques de vent, des pluies moites et glaciales,
Des terres collant aux pieds, des feux infranchissables.
L’air, l’eau, la terre, le feu barrent l’accès d’Olympe.
Plus redoutables encore, la mélodie des nymphes,
L’épée pointue de Mars, les flèches d’Artémis,
Le feu de Jupiter, Dionysos et ses mystes.
Ces épreuves franchies, pointent alors dans l’éther
L’œil omniscient de Dieu, le lumineux delta,
En caractères hébreux le nom de Jéhovah,
La lune et son argent, le soleil et son or,
Signes de renaissance et d’éternel âge d’or.
Alors, courage mon fils, vas, vas vers la Lumière !