Un butor te disait
là : « Je suis le plus fort »
et, voulant l'apaiser,
tu faisais des efforts.
Figée par cette peur
de l'avenir sans lui ;
croyant que ton bonheur
c'est quand ici tu te nies,
alors tu baisses le front,
qu'ainsi il caresse
ton petit menton rond,
heureux de ta détresse.
Prisonnière de ton
besoin de protection
alors à croupetons
reste en soumission.
Mais aime-toi enfin !
Résiste, existe !
Refuse cette fin !
Laisse l'égoïste
seul en goujaterie.
Un autre t'aimera
et tu seras réjouie.
Oui il arrivera
monté sur palefroi.
Et, nichée dans ses bras,
adieu peur et effroi.
Enfin, tu souriras.
Tu l'aimes encore.
Mais tu es la seule.
Le prix en est ta mort
en soumission veule.
Ton regard s'est terni,
ton cheveux est plus court.
Voilà que tu te nies.
Pourquoi fais-je ma cour ?
Parce que je t'aime.
Ma simple réponse,
comme ce poème
qui tes sourcils fronce.
J'aime l'arc délicat
au dessus du regard
ambre en son tracas.
Accepte mes égards.
Ose alors croire
en toi, en moi et nous
tous ensembles un soir.
Je suis doux comme loup.