CXII. Exercices de style :
Sur ce papier glacé, court ma plume lassée.
La vie là s’écoule, hélas ce n’est pas cool.
A quoi bon rêvasser, en idées ressassées.
La nef sombre coule, l’édifice croule.
Une chauve-souris, à un chauve sourit,
en dents de vampire, et l’homme de glapir.
Battements lents d’ailes, rythmant peur réelle.
Être alors souris, comme un grain de riz,
pour ici s’accroupir. Enfin caché croupir.
Éviter querelle, et autres séquelles.
Maquerelle qui poisse, cette angoisse
étreint et empoigne. L’airain de sa poigne
broie, cruelle, côtes que nul ne bécote.
Poitrine et torse, comprimés implosent,
ma chemise froissent. Outré, je croasse :
« faut-il que je l’ôte ? ». Tout seul je radote.
Adieu au valeureux, me voici sombre freux.
Habit de grisaille, en passe-muraille,
haletant soupirant, à peine expirant.
Vouloir être heureux, oui être amoureux,
est rude bataille, et j’enfile camail
pestant et transpirant, pour sortir là du rang.
Malgré lacunes de Dame Fortune,
et mon étoile qui pâlit, là je me délie
des vieilles entraves, cet enfer des braves.
Je n’ai pas rancune. C’est là vieilles lunes
qui font un mauvais lit. Sonnerie d’hallali,
hurlements d’esclaves, cris de ceux qu’on entrave.
C’est ici et maintenant, nul ne me soutenant,
qu’il faut alors agir, féroce crier, rugir.
Je ne suis point manant mais homme éminent,
non taureau. Sans rougir, succomberai sans mugir.