Êt même torturés,
comme ils sont doux ces mots
qui apaisent mon coeur;
comme ils me réconfortent
et me pansent ces plaies
que mon âme supporte,
pauvre petit pied bot,
avec tant de douleurs.
Il me reste les mots
qui apaisent mes maux...
L'écrirai-je cent fois,
en pleins et en déliés
en bâtons fiers et droits
sagement alignés;
l'écrirai-je mille fois,
en formes envolées,
que cette encre qui noie
page à page mes cahiers
sera toujours bien là,
en salvatrice aimée.
Et ma main,frêle Ondine,sur le papier dessine
des lettres qui s'animent en sarabandes fines,
j'y change ma tristesse en improbables lignes
accrochant à mes rêves de maladroites rimes.
Manu Edouard Moulin