XVII. Fin de partie :
L'air a changé de texture en sa tension
subtile. Les sons ont changé, plus étouffés,.
La lumière est verte comme pion
de petits chevaux ou jeune grain de café .
Les sons, disais-je, n'ont plus là le même goût.
De suaves les voici amers, acides,
agaçant les dents et la langue en dégoût,
perception boiteuse, pensée turpide.
Voici l'hystérie qui pointe dans sa voix
et l'agressivité longtemps bannie revient.
Je suis cendre du passé. Elle n'est pas choix,
colocataire, ni captif et ni chien.
Serais-je un canin, je la mordrais au sang
et la regarderais se vider la queue gaie
et remuante,la joie sentiment puissant
de liberté, mes soucis partis et largués.
Plus de vingt ans ! Pire que perpétuité !
Quelles fautes ai-je commises dans mes vies
antérieures pour telle adversité
endurer ? Je suis loin d'en être là ravi.
Connaissez-vous ce qu'est la surfusion ?
Un liquide, là sous sa température
de prise et de solidification.
Une agitation, et le voilà dur.
Son pendant psychologique aussi existe.
La marionnette arrête de danser,
et la manipulatrice entre en piste,
et de hurler et décompenser.
Il n'y a pas de fin apaisée et heureuse,
alors demeure calme, serein et maître
face à cette harpie, fantôme d'amoureuse
en langage pire que plus mauvais reître.
Et bien non ! C'est fini. Adieu , basta,
les temps sont venus, alors je ne danse plus ;
et crois-moi donc, surtout pas hasta la vista
baby ! C'est ainsi que tout là se conclue.