La raison fait naufrage
aux cornes de brume
Sur une onde présage
comme autant de runes
Un ouragan carnage
pleure à ces lagunes
par tout le sang des plages
qu’empoisonne la dune
Ces vaisseaux misérables
d’agonies sur les fonds
À leurs tombeaux de sable
pour peut qu’il y ai raison
La mer est de merveille
par son soleil safran
Sur sa couche sommeil
Et s’enflamme au ponant
Ou dans les alizés
Aux soifs des latitudes
fait geindre ses noyés
torture leurs solitudes
Dans les caprices marin
du poids des grands silences
En quête de ces destins
sous d’encore croyances
Aquatique et mortelle
à quelques pas de danses
Aux ivresses éternelles
Les fins prennent un sens
Ou ces eaux sanguinaires
n’épargnent aucune vie
C’est la part du mystère
du devenir en sursis.