UNE HISTOIRE D’ASCENSEUR
Elle partit loin, très loin,
la chienne de faïence,
loin du pays des chats,
loin de sa vie de chien,
elle partit en vacances
un lundi, sans visa,
et six jours voyagea…
Ce fut le samedi,
malheur ou coup de chance,
au treize rue du bonheur,
en secteur interdit,
qu’elle trouva l’ascenseur,
l’ascenseur inouï
qui mène au paradis…
Une heure elle hésita,
au regard d’une vie
qu’est ce que c’était qu’une heure,
une heure elle réfléchit
et puis elle s’élança
et d’un bond elle franchit
le seuil de l’ascenseur…
Y’avait à l’intérieur,
espérant l’âme-sœur,
un garçon d’ascenseur
canaille et allumé :
Dès la porte fermée,
il bloqua la machine,
pourquoi, on le devine…
Est-elle heureuse depuis ?
Se peut- il notre chienne
qu’elle ait trouvé l’Eden,
qu’elle soit au paradis ?
Certains de ses amis,
certains pensent, dont je suis,
que la réponse est oui…
En tout cas, paradis ou pas,
elle es(t) O-K
sinon son ascenseur
resterait pas bloqué,
c’est le problème d’ailleurs
car nous autres, venue l’heure,
monter au paradis
on pourra pas pardi,
mais on va dire tant pis
et garder le sourire,
on va rire, on va dire
que c’est juste un délire,
une plaisanterie de mystificateur,
cette histoire d’ascenseur …