Depuis le premier œil, tous ont observé
que la lumière éclaire et ombre.
Oui, tous l’ont remarqué, là bien relevé,
et je suis certain que vous êtes du nombre.
le contraire me semblerait impossible.
Vous, l’étoile du ciel, astre solaire
qui réchauffez le cœur d’un regard sensible.
C’est ma vérité, aujourd’hui comme hier.
Vous inspirez et donnez envie
d’écrire et décrire de belles choses,
car vous êtes être rare, plein de vie,
qui disperse nuées et pensées moroses.
Et donc, par ces fils manuscrits, ici tissant,
filant cocon protecteur où développer
la promesse d’un bel avenir mûrissant,
joli fruit doré à cueillir et attraper.
Il s’épanouira ainsi, là au grand air,
frémissant au soleil, ailes translucides
prêt à s’envoler dans cette lumière.
Peut-être vers les califes abbassides ?
Prêt pour en ce jardin-ci les fleurs butiner,
fleurs de bonheur en leurs subtiles effluves.
Plonger dans ces corolles, pistils lutiner …
S’enivrer de nectar, nager dans ce fleuve.
L’odeur capiteuse des grandes fleurs de lys
nous appellent impérieuses. Oranges
pelotes où se vautrer avec délices.
Et surtout ; que personne ne nous dérange !
Oui en tourbillons gais dansons dans ce pollen,
en ciel d’azur et d’or, reflets mordorés,
soyons heureux à en perdre haleine.
Venez les rires ! Eclats de joie, accourez.
L’odeur des roses sera un tapis volant
qui nous emmènera en un beau voyage
vers djinns, harems et autres rêves d’orient.
Un sourire dans vos yeux ? Heureux présage.
En innombrables pétales ourlées, roses
centifoliées nous amènent vers Damas,
vers les trésors de l’amour, apothéose !
Voilà richesse vraie qui point ne s’amasse.
En trilles nocturnes, le rossignol moqueur
nous enseigne la valeur d’instants fugaces,
précieux. Il n’est de richesse que de cœur,
même si ce point de vue courtois agace.
En ce jardin nous serons le roseau qui ploie
gracieux sous la douce brise câline,
et aussi le chêne protecteur, grand et droit
protégeant joyeuses rondes enfantines.
Sujet: Ombre et lumière 