Comme dire adieu est odieux
cela me pique les yeux.
Comme la séparation d'amoureux
seuls, ensemble sur le banc, malheureux.
Présents sans cependant être là
encore heureux, déjà tristes. En cela
est le signe de l'humanité
souvenir du passé, du futur l'anxiété,
cœur toujours en mouvement
savourant son bonheur lentement
et conscient que ce n'est qu'un instant
arraché au flux du temps.
Alors tu sursautes palpitant, blême
et pour figer le moment, un poème
comme un rempart, un charme
alors qu'à l’œil perle une larme.