Poésie en ligne
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Forum destiné à la publication de poèmes, afin de partager ensemble l'art poétique.
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Attention : les textes publiés appartiennent à leurs auteurs, ils sont protégés par le droit d'auteur
Le Deal du moment :
Display 24 boosters Star Wars Unlimited – ...
Voir le deal

 

 Un conté défait

Aller en bas 
AuteurMessage
Jules B
Poète
Poète



Nombre de messages : 422
Localisation : 92
Date d'inscription : 18/03/2012

Un conté défait Empty
MessageSujet: Un conté défait   Un conté défait EmptyDim 18 Mar - 20:28

Il était une fois, belle dame brune
aux ambres yeux tristes, seule en son combat,
enfermée dans un cercle gravé de runes,
entourée de hauts murs où nul bonheur s'ébat.

Cette dame s'était volontairement en
sa cave, oui ce triste endroit, recluse.
Pourquoi choisir ce curieux emplacement ?
Oui, moi aussi ce choix curieux me méduse.

Cette gente dame, si pleine de tristesse,
que je connus si lumineuse, vibrante,
veillait à la destinée de deux princesses,
gynécée rassemblant trois beautés éclatantes.

La malheureuse était prisonnière
d'un seigneur méprisant aussi surnommé Nord.
Naguère ils s'aimèrent, se marièrent,
et la vie - sorcière - leur jeta un sort.

Ce seigneur ne se préoccupait plus que de
chevaucher son destrier, caparaçonné
de cuir pour retrouver autour de ronde
table, ses amis, leurs trognes illuminées.

Ah ce Nord ! Que voilà un bien triste sire,
si peu partageur de ses jouets négligés
et abandonnés comme statues de cire.
Orgueil blessé, le désir de se venger.

Ce conte ne serait pas complet sans héros.
Nous avons dame, et la sorcière,
le chevalier noir, bases de fabliaux,
aujourd'hui et maintenant, comme hier.

Ballottant sur le trot haché de son baudet
arrive sur son pathétique destrier
non point l'homme de la Manche, mais sur bidet
chevalier blanc, ventru comme Perrier.

Sans cause, ni raison, libre, donc en quête
d'une dame à sauver, âme qu'on blâme,
elle qui de son cœur a fait la conquête,
et pour laquelle heureux, oui, s'enflamme.

Voici donc sire culbuto, dit le Lourdaud,
ce vieux soudard en son armure rouillée.
Le grognard éternel, au grand cœur. Large dos,
esprit libre, solitaire cavalier.

Il arrive chargé de ses nombreux miroirs.
On peut être certes un homme d'action,
guerrier féroce et aussi sans déchoir,
être en plus un homme de réflexion.

Revenons donc aux verres sans déboires.
Quelle drôle d'idée que celle-là. Glaces
pour éloigner les ténèbres, chasser le noir,
illuminer face de la dame lasse.

Réchauffer ce caveau humide où punie,
elle se mortifie, et ainsi s'afflige
tant de souffrances masochistes, se nie.
Je veux l'aider, être son homme lige.

Nous commençâmes par il était une fois,
aussi nous faut-il imaginer belle fin.
Le monde a ses moments généreux parfois,
avez-vous déjà vu nager banc de dauphins ?

C'est paraît-il un moment vraiment magique.
A cette vue, notre dame sent le parfum
des jours heureux anciens et nostalgique
se souvient alors rit et sourit enfin.

Ils se marièrent avec tous leurs enfants,
et osèrent le bonheur, moment fugitif.
Quand vous le trouverez, sonnez donc l'olifant,
pour conforter l'espoir craintif, frêle esquif.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.poesie-du-jour.fr
 
Un conté défait
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Le lit défait
» Conte de noêl
» Conte de fée - deux
» Conte sur le poisson d'or (traduit de russe)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Poésie en ligne :: Vos poèmes-
Sauter vers: