Ma chimère, du ciel, a dénudé le bleu
pour le mettre en tes yeux, étoilé, teinté miel…
Mes songes d’abandon
crient leur trop plein d’amour à l’océan des jours, des nuits, comme horizon :
Sur la rose des vents
s’est calmée la tornade, la passion des amants qui se voulaient nomades…
Mon imagination,
passagère d’émois, s’est emparée de toi pour quelques cueillaisons :
Sur la rose des vents
chantonne un doux zéphyr, s’ébouriffe le temps aux charmes des soupirs…
Ma folle du logis
a rêvé de couleurs arc-en-ciel, en mon cœur, pour te construire un nid :
Le vent, ce messager
Et poète des roses,
Tourbillonne… et brisé,
Tombe sur une, éclose,
Reine des alizés :
Écrit l’apothéose…
Mon utopie, décor
à mes sens aux abois, m’a présenté à toi pour des gestes d’encor :
Sur la rose des vents,
mille mots, en étoiles, brillent aux yeux d’enfants : l’amour gonfle ses voiles…
Dans l’ombre, en désarroi,
musardent souvenirs : sous lampe du désir, au clair de lune, toi :
Sur la rose des vents,
souffle le chant du large vers les cieux, consacrant l’arc-en-ciel, monte-charge…
Mon mystère, à la nuit, te donne rendez-vous
sous l’aile de mots doux parsemés, près d’un puits…
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