Bon à rien ou le génie
J’avoue avoir été le génie et l’idiot,
J’avoue avoir passé mes jours
Comme la tour penchée de Pise.
Je me presse vers le plus proche troquet
Comme dans une salle d’opération.
Et alors !
60 millions de citoyens de ce pays
Ne se souviendront pas de moi comme poète
Ni de celui par qui le scandale arrive.
Et je m’en fous de fait,
Qu’au fond de mon aorte coronaire
Dans les longues nuits automnales
Le poète se bagarre avec le gredin.
Yéfi 2010