Un de mes poèmes

Rose fanée


J’ai besoin de ton amour
Je ne suis qu’une pauvre rose flétrie
Abreuve-moi de ton amour
Sinon je ne saurais survivre
Laisse tomber les autres fleurs de ton jardin
Ces cactus insensibles
Derrière mes épines je suis fragile
Regarde-moi et vois,
Vois mes pétales s’envoler un à un
Au gré du vent je disparais
Au gré de tes envies tu m’apparais
Le seul et unique
Mon seul et unique jardinier

A chaque jour que l’enfer que je vis fait
Je te vois évoluer
Parmi tes fleurs adorées
Au profit des autres tu me délaisses
Tu les regardes, tu les touches, tu leur parles d’amour
Moi, je n’ai droit à rien
Cela ne te fais rien de me causer du chagrin
Je ne suis qu’une rose flétrie
Si seulement tu m’imaginais dans toute ma splendeur
Je t’éblouirai par mes couleurs
Et là tu comprendrais toute la force de mon amour
Mais tu ne me regardes même pas
Et le jour où tu réaliseras que je suis là
Tu t’en mordras les doigts

Encore une journée passée à désespérer
Tu ne m’as toujours pas regardée depuis ce fameux jour
Celui où tu m’as parlée d’amour
Tu avais comblé toutes mes espérances
Caressée, enlacée
Déposé des baisers sur mes pétales blessés
Tu étais là seulement pour moi
Mon jardinier tant aimé
De ta délicatesse tu m’avais touché
Et maintenant plus rien
C’est comme si ce jour n’avait pas compté pour toi
Mon cœur de rose se serre à force d’y penser
Ce jour là, j’ai réalisé que je t’aimais

Toujours la même chose
Toujours la même prose
Mes appels, tu ne les entends pas
Envolés au loin comme mes pétales flétris
Le vent, ce voleur, prend ce qui ne lui appartient pas
Pourquoi ne penses-tu pas à moi?
À ce que je vis, cruel jardinier
Je continue de me dessécher
Je suis une rose fanée
Les autres fleurs me voient au loin
Elles rient
De tous mes ennuis, mes soucis
Et moi, je pleurs de jalousie

Toujours la même chose
Toujours la même prose
Les chauds rayons du soleil ont laissés place à la pluie,
L’automne
La tempête dans mon cœur sourit
La chaleur de l’amour s’efface
La noirceur de la mort la remplace
Mes pétales s’envolent peu à peu,
Les autres fleurs, moins tenaces, s’en sont déjà allées
Je suis seule dans le jardin
Toi mon jardinier, tu les recherches désespéré
Quand me verras-tu?
Quand viendras-tu

Le dernier de mes pétales résiste
Tu me protège enfin de ce froid
Après enfin avoir tant attendu je suis comblée
Tu t’es rappelé de cette petite rose qui t’aimais
Et passé tout ton temps à la sauver
Mais hélas, il est trop tard
Le dernier de mes pétales se détache
Tu pleurs toutes les larmes que j’ai versé
Tu me prouves enfin ce que j’étais
Une rose heureuse et triste d’aimer son jardinier
Ton désespoir je ne peux le ramasser
Mais garde auprès de toi les dernières traces
Une rose par la rose, c’est-ce que je vais te donner
Une nouvelle rose qui occupera toutes tes pensées

Yami no hana666 2008