L’albatros,
Anciennement blessé
Après être tombé dans une fosse
Voulait pouvoir enfin chasser.
Alors il déploya bruyamment ses ailes
Et se mit enfin en mouvement.
C’était presque irréel,
Comme sorti de l’inconscient.
Dès qu’il démarra sa course,
Ses plumes se mirent à trembler,
Il allait vite telle une proie chassée par un ours
Qui s’était mise à cavaler.
Il décolla
D’abord difficilement
Mais ensuite vola
En voguant à travers vent.
Il pouvait reprendre son long voyage
Et aller là où il l’avait rêvé,
Sans blessures, sans bagages,
Et achevé l’inachevé.