Je sais, je sais, je sais,
Clame la suffisance à qui veut bien l’entendre,
Fière de s’inventer un rôle pour se répandre,
Triomphe du petit se vantant d’être grand.
Humeur, artifice pour se voiler la face,
Le sentiment parfois dessert son projet
Lorsque pour encenser simple sottise hélas,
L’assemblée de badauds laisse dire sans broncher,
Modeste théorie, Titanisme Courtois,
Dès que l’humble pécheur s’éloigne de l’endroit,
Vaniteux est le pitre convaincu de son titre.
La différence impose le respect de l’ethnie,
Brassage génétique nécessaire au brio,
Naturelle attitude délivrant le génie,
Découpage appliqué en multiples morceaux
D’assurance divine se mêlant à la foule
Pour étoffer les cris de groupies éberluées
Au contact visuel d’une vilaine poule,
Brailleuse de discours à s’en féliciter.
Irrévérent propos amené prudemment,
Le compliment juré de l’auteur fidèle
Par ses activités, éloges du moment
Pour se plaire dignement, chef en sa citadelle,
Ne ménage jamais son interlocuteur,
Lui jetant au visage nombreuses qualités
Qui le mènent souvent par minables pensées
A ses propres faiblesses, formidables frayeurs.
L’avis de gueux m’importe peu,
Il ne sera utile que pour mettre en valeur
Ce charmant sage instruit, philosophe judicieux,
Irrésistible druide, merveilleux connaisseur
De sujets commentés, paroles en société
Que personne ne semble traiter comme il se doit,
Mais comment ce peut-il qu’on puisse imaginer
Pour expliquer ma science quelqu’un d’autre que moi?
Je sais, je sais, je sais,
Votre narrateur se montre imbu de préjugés,
Imbuvable timidité, humanité inavouable
Mais la vérité vraie parfois n’est pas pensable,
Si par autocensure j’affronte mes défauts,
Vous, vos jugements brutaux dépassent juste mesure.