Pourquoi ce titre ?
Pourquoi ce rôle leur a-t-il été dévolu ?
Qu'en ont-ils retenu ?
De la souffrance, de la fierté, comment aujourd'hui clore ce chapitre ?
Depuis l'aube des temps quel fut leur destin ?
Cet incroyable périple,ce pénible chemin,
De l'Egypte à l'empire Romain,
Ils ne connurent que l'esclavage, le dédain.
On les accusa de maintes fautes, de sacrilèges impossibles,
De moeurs dépravés, de la mort du Messie.
On réprouva leurs croyances en un Dieu unique, leur religion impie.
De tous ils devinrent l'ennemi, des mécréants irascibles.
Le Christianisme ne leur voua que haine, ne leur accorda aucun sursis,
Et de ce jour ils n'eurent droit au répit.
Les siècles les dispersèrent aux quatre coins du monde.
Espérant un mieux dans leur vie, chasser la bête immonde !
Partout ils ne rencontrèrent que jalousie, méprit,
De pogroms en humiliations leur horizon s'assombrit,
La seule vertu qu'on leur reconnut, le sens des affaires,
Se transforma avec l'envie, en tare, en un trouble mystère.
Mais qui aurait pu prédire ces années de noirceurs,
Cette nuit sans fin, leur inexorable déclin ?
Ces camps de la mort, l'extermination de leur sang, la fureur,
D'assassins convaincus de la grandeur de leurs desseins.
De l'esprit tordu de leurs bourreaux,
Ils subirent les pires ignominies !
On les abaissa au rang de sous-hommes, moins que des animaux,
Ils souffrirent de tant de maux, le froid, la faim, la séparation d'êtres chéris.
Et quand à bout de forces, de toujours plus de misères,
Par de multiples privations, d'inutiles et cruels travaux,
Dans d'invraisemblables conditions, sous les coups de leurs tortionnaires,
Leurs corps décharnés, épuisés, déshumanisés. Ils disparurent dans les flammes, ou jetés aux corbeaux.
Mort dans l'oubli, dans de grasses volutes de fumées.
Personne pour les pleurer, ce mot ayant cesser d'exister,
Banni de leur vocabulaire par nécessité,
Les survivants ne pouvant se permettre la moindre faiblesse, un once de pitié !
Peu s'en sortir, en échappèrent !
Pourtant dans le souvenir de leurs terreurs, ils puisèrent,
Cette force, cette énergie, une nouvelle foi.
Bâtirent Israel, en érigèrent les lois.
Malgré la perfide Angleterre,
Des sables du désert, ils firent une fertile terre.
Un nouveau pays, où ils se voyaient vivre en paix.
Hélas une fois encore le sort leur fut contraire.
Tout commença par de nouvelles épreuves,
D'ennemis acharnés qui jurèrent leur perte.
De moutons, ils devinrent des loups, toujours en alerte.
De maints combats, ils sortirent vainqueurs, de leur valeur firent la preuve.
Aujourd'hui après nombre d'années,
De tant de luttes exécrées.
Leur guerre se poursuit, leur avenir reste fragile.
l'Islam radical leur oppose ses idées stériles,
Ressasse envers les Juifs une haine implacable,
Au nom de quel Dieu , et d'un tas d'inepties,
Ils proclament la mort d'Israël, du peuple choisi,
Prétextant les droits des palestiniens, au demeurant respectables,
Activent des cellules terroristes, arment des enfants, invoque une justice.
Dressent entre elles deux nations, Israéliens et Palestiniens.
Empêchent un possible rapprochement, qu'un jour ils deviennent concitoyens.
Ne professent que la terreur, l'intolérance, ne laissent à la paix aucune piste.
Combien de temps, au nom de quel Dieu, de quel Prophète, de quels disciple ?
Au nom de quel droit, de quelles différences, se poursuivra ce périple ?
Pourquoi les Juifs déchaînent tant de funestes passions ?
Pendant combien d'années seront-ils au banc des nations ?
D'être le peuple « élu »,
Leur confèrent-ils une planche de salut, une simple vertu ?
Ou le poids de quelques vagues remords, une tare, qui condamne leurs âmes ?
Et que Jérusalem finisse un jour en feu, la proie des armes et des flammes !
PHIL LE 2.01.2009