Il y a cette utopie
Qui frise l’ineptie
Que le progrès débouche sur le paradis
Et au diable les soucis
Il y a ces techniques nouvelles
Qui promettent monts et merveilles
Qui attisent les querelles,
Des projets qui finissent aux corbeilles.
Il y a cette triste réalité
Qui fait qu’en vérité
Notre humanité
Est plutôt mal barrée
Il y a ces mondes cruels
Ces sociétés sans cervelle
Ces empires industriels
Cette emprise mortelle.
Il y a ces besoins énergétiques
Qui défient la logique
Ces lendemains hypothétiques
Cette connerie sans réplique.
Il y a des firmes comme ..tal
Qui sentent le souffre et le mal
Qui font du fric une arme fatale
A qui nos responsables foutent une paix royale.
Il y a ces rites orgiaques
Ces grandes messes démoniaques
A la gloire de l’or noir
D’où émergent des tours d’ivoire.
Il y a ce rêve éphémère
De nos automobiles fières, altières,
Ces millions de réverbères
Qui chassent la nuit, avec elle nos peurs, nos misères.
Il y a ces sols qu’on fouille
Pour extraire la houille
Ces mers qu’on souille
Ces horizons qui se brouillent.
Il y a cette nature
Qui pleure
De toutes ces injures
Et qui lentement se meurt.
Il y a ces montagnes rebelles
Aux parures si belles
Ces neiges éternelles
Qui avec le temps perdent leur blancheur pastelle.
Il y a ces reliques de riches vallées
Qui exsudent des relents de nourritures avariées
Ces rivières aux courants autrefois ardents
Qui coulent en ruisseaux aux filets larmoyants.
Il y a ces dernières ethnies
Ces régions bénies
Ces terres australes
Aux lueurs vespérales
Il y a la fin programmée
A tort plus qu’à raison
De ces régions enchantées,
Et que l’argent coule à profusion.
Il y a cette mouvance écologique
Aux parfums politiques
Qui n’admettent que leur rhétorique
Qui n’a rien d’un viatique.
Il y a ces cris hystériques
De pauvres hérétiques
Un max ésotériques
Au caractère despotique.
Il y a cette minorité
Qui se sent esseulée
Qui voudrait avancer
Vers une nouvelle nativité.
Il y a cette peur envahissante
Bien plus qu’une passante
Mon scepticisme
Qui me porte au pessimisme.
Il y a ce pauvre mec
Qui déblatère
A tort et à travers
A qui il faudrait clore le bec.
Pourtant je veux ces choses dire
Même si pour certains elles prêtent à rire
Les cracher
A la face de tous ces enfoirés.
Qu’importent les retombées
Encore leur faudrait-il sur mes délires se pencher.
Pourtant j’insiste
Et même je persiste.
Et à deux mains je signe.
PHIL le 19/10/2008