[i]J’aurais sans doute pu décrocher les étoiles pour toi, écrire d’un trait humide les lettres de ton prénom sur la toile sans fil que je tisse (l’araignée pendue au bout...) sur un monde sans lignes qui continue sur mes pages. Si j’en avais éprouvée l’envie je me serais certainement rendu dans les champs de roses aux senteurs enivrantes pour en décapiter quelques unes à t'offrir.
Mon stylo aurait très certainement écrit des vers mielleux dégoulinants de sentiments achetés en solde sur les rayons de la consommation.
"Amour Préfabriqués à Défoncer sans aucune retenue,
Coeurs factices bradés en série au plus offrant.
Bienvenue Mon Amour, dans la vente aux enchères des âmes perdues"
Cour! Cours et ne te retournes Pas! Pas sur moi!
Tu viens d’entrer dans la matrice des illusions amoureuses.
Des mots doux ruissellent de mes yeux. Je tente de les retenir mais ils s'évaporent sans que je ne puisse rien faire. Et tous ces mots et toutes ces larmes qui coulent le long de mes jours, restent là pour mieux t’ancrer dans le réel.
Sous les Cieux délavés de mes souffrances,
Eros embrasse Cupidon à pleine bouche
avant qu’ils n’enfantent un rêve avorté.
Ne vois tu pas que je ne suis que mirage. Et le jour où ton bas traversera cette image pour n'embrasser que le vide, Pour embrasser Mon Vide à Moi (qui n'est que trop plein) tout s'effondrera, fracassé sur la réalité.
Je ne suis que l'illusion de tes fantasmes engendré au détour de mes lignes. A trop joué à l'équilibriste tu es tombé pourfendant ton coeur sur l'arrête d'une lettre plus affinée que les autres.
Dans le dédale de mes vers, tu t'es pendues au bout de mon fil (d'araignée) qui s'est brisé par l'usure du temps.
L'Enfer, (mon Empire) m'a murmuré* reine de Pique et vois tu je fais l'amour d'épineuses roses.
Mais qui si frotte si pique...........
Mon royaume s'enfonce dans les ténèbres, et à la place du roi de Coeur ne reste que la poussière humide de mes Larmes.
Ma robe n'est plus que haillons et dans ma chevelure lunaire s'accroche des filaments de Désespoir.
Alors bienvenue mon Amour dans le Grand vide de mon existence.
Laisse moi t'enlacer dans mes bras dénués de toute vigueur.
Viens goûter mes lèvres asséchées et froides.
Mais ne te risque pas à regarder mes yeux,
tu n' y liras jamais rien d' autre que
Le Vertige de Mon Néant.
31/10/05 Maliss