363) Manque :
Vivaldi, compositeur aux saisons variées,
en tout cas plus que quatre pour téléphone,
en légèreté baroque, la mandoline
berce là ma tête qui lourde dodeline
alors que mes voisins au regard si morne
meurent là d'attente triste et résignée.
Les crissements longs de ces violons en leurs pleurs
tristes élégants, élégiaques simulant
la joie, sourire plaqué malgré ici la peine,
réveillent mon âme en joie souveraine,
mon esprit fertile à nouveau fabulant
en imagination effrénée de bonheur.
Mon cœur est effet une corde sensible.
Non ! Très chère ne ris pas, ma cruelle
enfant sous atours de femme et d'adulte.
Je ne suis pas ridicule en mon culte
de toi ma belle âme, ma chère jouvencelle
qui me captura en ses rets, l'œil paisible.
Je te l'ai trop dit et, oui, bien trop gratuitement,
Je t’aime jusqu’à en las râle-mourir.
Tu es mon début, mon midi, aussi ma fin.
Oui, si vide de toi, j'en conçois grande faim
et suis en bois comme cerf et loup à courir
fouetté par le désir d'être ton amant.
De corps, de cœur, de vie. Amour cannibale !
En voracité absolue et entière,
Toi source inépuisable de bonheur.
Je compte triste les secondes, les heures
et les mois hélas où tu restes altière,
souriant sans jamais me renvoyer la balle.
Je comprends. Ce désir assumé t’effraye
et donc tu préfères être courtisée
plutôt qu'un jour oser franchir cette porte.
Pourtant, à avancer, ici, je t’exhorte
alors qu'en ce lieu me dessèche en cœur brisé
quand tu hésites comme un foc qui faseye.