Le nuage ne le sait pas,
il est temporaire embarrasµ
car sa pluie signe là son trépas ;
il disparaît ; abracadabra.
Le vent mauvais aussi l'ignore
en son souffle violent et furieux.
Alors qu'il s'époumone à tort,
il n'est plus que fantôme odieux.
Ces ténèbres, où triste j'erre,
ne sont plus que là faible noirceur,
même pas danse grabataire,
juste petite somme de mes peurs.
Cette pluie lasse en son flic flac
me transperce et froide mouille.
Et puis soudain dans cette flaque
croasse heureuse la grenouille.
Une branche d'acacia goutte
sournoise sur mon front si triste ;
voilà tristesse en déroute.
Temps de repartir sur la piste.
Il y aura alors un matin.
Il y aura la douceur d'un été.
Il y aura un enfant mutin
pour dans mes bras, riant, s'abriter.
La joie ici déjà frétille
et chante rapide sa pulsation
en mon cœur calme qui fibrille
en heureuse détermination.