Le soir descend. Et déjà le jour approche …
Déjà je m'entraîne en anticipation,
mais sache que je ne te fais pas reproche,
et s'il te plaît épargne-moi ta compassion.
Voici venir l'interruption estivale ;
d'un côté le huis-clos vénéneux et redouté,
de l'autre crainte d'une pause fatale ;
et toi ma tendre chère âme ballottée.
Et lentement je me tasse et me replie
en anesthésie gourde de mes sentiments
oui, comme si nous n'en avions rien su, jamais.
J'irai tout tranquille, discret, vers ton oubli.
Toi que j'aimais, que j'aime ; qui le savais.
Tu demeureras l'astre de mon firmament.