Je voudrais enfin là pouvoir te tutoyer
et nous dire « tu » en un souffle emmêlé,
en longs jappements joyeux ici l'aboyer,
en ivresse au fond de tes yeux me noyer.
Je voudrais tant pouvoir dans mes bras te serrer,
en souffle de passion nos cœurs dépoussiérer
et te sentir nichée enfin rassérénée,
voir tes yeux de braise, feu de joie, s'illuminer.
Je voudrais être ton noble, preux chevalier.
Nos cœurs l'un à l'autre en doux serments liés
tout en affection et sans rien de cavalier,
être tous les jours à ton côté, belle fée.
Je voudrais simplement pouvoir ici t'aimer
au grand jour. Ensembles, toi et moi, enlacés,
tes bras si parfaits où me laisser emprisonner,
tes lèvres où goûter le gai fruit de ton baiser.
Je voudrais que de moi, heureuse, tu veuilles ;
que de ce passé et présent fasse le deuil ;
qu'ensemble nous embarquions par delà écueils
et brisants. La joie dans nos cœurs illumine l’œil.
Je voudrais que tu sois alors ma compagne.
D'y penser là mon esprit bat la campagne,
joyeux, mon cœur imagine pays de cocagne.
Je voudrais vraiment que tu sois ma compagne.