Ouvrons ici le recueil de Printemps
I. Hésitation :
Ce qu'il faut de noisettes pour être heureux ?
Je ne sais pas. Me croyez-vous donc écureuil ?
Ne croyez pas que je refuse cet écueil.
En fait, pour moi, il suffit juste de deux yeux.
Mais ce sont deux sacrées superbes noisettes
en leur joliesse. Cette couleur d'ambre
dont la seule chaleur fait fuir Décembre.
Que j'aime le charme des belles brunettes !
Penser à vous, envies de métempsychose,
me donne des ailes. Être une mouche
pour batifoler autour de votre bouche !
Vous imaginer stimule cette prose.
Ce chemin que je rêvais couvert de roses
s'est avéré tortueux, pavé de pavés ;
et ce que d'obstacles il faut oser braver
pour ne pas succomber en idées moroses.
Soit, zut et flûte, sortons donc les violons
et faisons ici donner les grandes orgues.
Soyons courtois, humbles sans aucune morgue,
pour du cœur être tendre exaltation.
L'adversité ne me fera pas renoncer.
Vous êtes la seule qui avec un seul regard
puisse m'arrêter, doucement avec égard,
et enfin vous abandonner si vous m'y forcez.