Vers à petits pieds
haïku, graffiti poétique
difficile pratique
Réunion de
calage, décalage.
Quelle misère.
Azur transparent
Demie-lune glacée
Matin d'hiver
Vous ouïr,
à en râle-mourir
se réjouir
Matin gelé
Cervelle figée
Se bouger
Sur cette noirceur,
croissant luisant, lune décroissante
frisson d'hiver.
Archet de cristal
Matin ivre de givre
Ce vent sur mes joues
Noir et glacé
Jaune sur noir, Lune au plat
Menu divers
Envol de blanc
Joyeux cris d'enfants
Noir sur blanc, hiver.
La lune rousse
gardienne lasse
de cette neige
Cette lune lasse,
là sur le velours noir,
ici se prélasse
Trottoirs de givre
Passants démarche ivre
Lune qui vibre
Ciel noir d'encre
Pensées de mélasse
pour âme lasse
Un peu de bonté
pour ouvrir la journée.
Un peu de bon thé
Chant des oiseaux,
Et bientôt rires d'enfants
Vacances d'hiver.
Sur sol blancheur,
touffe de cheveux coupés.
Là vient mon hiver.
Ce matin, ce vent
Vers quels horizons, rivages
Esquif ballotté.
Noir, gris, enfin bleu
Staccato de ce pivert,
Air gai de printemps.
La fine vapeur
loin du sol, brume
matin ensoleillé.
Toujours plus belle
Silhouette irréelle
Oui toi mon amour
Aplat de soleil
Lumière aveuglante
Appâts espagnols
Toujours plus belle
Silhouette irréelle
Oui, toi mon amour.
Air frais givré
Un printemps pas pressé
Chant gelé d'oiseaux.
Sommeil enragé
Colère entre étrangers
Réveil fatigué
Agrumes pressés,
une odeur de pain grillé,
déjeuner calme.
Silence muet,
vibration blanche.
Crissement de dents.
Ici se parler
en prénoms épelés.
Dis oui s'il te plaît
Psychiatre:
Homme-déversoir
tant de mouchoirs usés.
Vivre apaisée.
Une nuit sage
Pas d’excès en chopine
Un air de Chopin.