Les chats ronronnent paisibles sur canapé,
regard languide, œil torve sur les coussins,
moustaches frémissantes et jamais en paix,
pelage soyeux comme duvet de poussin.
Une musique légère de clavecin
souligne les sifflements du bois dans l'âtre,
bruits sybillants. Le mouvement de ton sein
paisible en ta sieste. Idolâtre,
je contemple ton beau profil de madone
et bénis chaque arpent que tu as foulé.
Depuis que je te connais, plus de larronnes,
sage, mon animalité est refoulée.
Tus es le centre de mes pensées en tendres
aspirations, curieux sentiment fort
agréable, même si ne puis y prétendre,
enfermé par les conventions. Triste sort.
Si tu étais chatte, je serais toujours là
mes doigts te caressant toujours sans cesse.
De ta présence sur moi, serais jamais las,
compagne abandonnée à mes caresses.
Tes miaulements en désirs rauques soyeux,
sur mon cœur comme archet sur un violon.
Je satisferais tous tes désirs et joyeux
plongerais dans l'ambre de tes yeux, frisson long.