Unir ce qui ne l'est pas est difficile.
Ainsi parlait un vieux sage kabyle
assis avec ses moutons sous un acacia.
A ces paroles de sagesse tu acquiesças.
D'abord il faut que les éléments soient morceaux,
qu'ils soient libres ; oiselle et jouvenceau.
Il leur faut quitter le squelette du passé ;
oui pour mieux bonheur embrasser.
La route est longue, pénible voyage
avec ses tumultes, les ondées, orages
et désespoirs. Il faudra veiller dans l'âme
à maintenir les braises d'espoir, la flamme.
Songe qu'après furieux éléments déchaînés
on touche au rivage et ici renaît.
Soutenue par la foie ferme, confiance.
Sur la route périlleuse, seule avance.
Mais non point ! Regarde les amis autour
et celui qui vers toi crie ton nom, accoure.
Au bout du chemin est ton havre si tu veux.
Je t'y attends, t'espère là de tous mes vœux.