Un curieux verbe que voilà : revenir.
Il évoque le retour, la régression.
Alors qu'ici je viens à vous : avenir.
Vous écrire est agréable digression.
Absente, pourtant présente, condition
étrange, parfois un réel désagrément
de se plier à cette situation,
tension de ces vies avançant lentement.
L'un vers l'autre, là pas à pas, vers après vers.
Ainsi, par ces pièces vous apostrophe,
rimailleur en mon ailleurs et point trouvère
poursuivant ma Béatrice de mes strophes.
Je ne suis pas hélas ce sublime poète
italien en cercles, même si tente
d'écrire une comédie qui entête
profane ou divine, imiter Dante !
Je m'envole dans cet azur froid et vernal.
Par dessus les nuages, vois surgir le soleil
dissipant vite les brumes infernales
afin de nous laisser nager dans le ciel.
Sur un air pour piano de Wolfgang Mozart,
ma plume vole sur nuage de papier,
mol édredon pour fantasmagorie bizarre.
Oui, là me lover tendrement à vos pieds.
Plongé en contemplation, mon œil ravi,
absorbé par l'ambre de votre regard
chaleureuse belle promesse de vie,
ici me retrouve et point ne m'égare.