Cette poésie est un fleuve qui dans son flux,
roule, enfle, gonfle, en son flot emporte
pour qu'enfin les cours de nos vie confluent,
et que dans mes bras franchissiez la porte.
Ces vers en leurs glyphes, gribouillis et signes,
sont le filet que je tisse en araignée
qui souhaite votre cœur pêcher à la ligne;
avoir la joie de voir nos âmes alignées.
C'est un cri, un chant, prière en main tendue.
C'est supplique, ode, rime. C'est là un pont
vers votre rive. Juste vous, si attendue.
Une lumière en un gai lampion.
C'est invocation, hymne et prière,
pour invoquer votre émoi et pâmoison.
Ecoutez-la, ne soyez pas cavalière,
ne muez pas espoir en triste oraison.
Tous ces vers d'amour tendre infusés, remplis,
enflent, gargouillent, sifflent, claquent, se vident.
Ces prières à vous, déesse que supplie.
Vous, ma Dame en mon néant si avide.
Cette œuvre, reflet de mon souhait grandit,
ces hymnes accumulés, votre codex
à travers ses dits, dédits et jolis redits,
pour nos âmes lier, relier, suis pontifex.
Dans mes cœurs, mes veines, l'angoisse et la joie
mêlées en impétueuse rivière.
Je vous ai engagé mon bras, aussi ma foi.
Avançons ensemble loin de l'hiver, et d'hier.