Quel est donc cette lueur,
qui adoucit mon humeur ?
Voici partie avec pâleur,
cette oppressante rumeur.
Ainsi reflue cette funeste Ténèbre,
le monde reprend couleur.
Foin de ces airs funèbres,
ne prions plus la Mère des douleurs.
Mais quel est donc ce coloriste,
qui chausse des lunettes arc-en-ciel ?
Qui es-tu donc, ô sublime artiste ?
Ton gai talent n'est pas superficiel.
Ton nom, encore je le cherche.
Il a pour moi une belle texture.
Me tendras-tu donc la perche ?
Ou faut-il décrypter ta peinture ?
Ce nom rimerait-il avec espoir ?
Peut-être cette rime n'est point.
Je le sens suave comme une poire.
Qu'est-il écrit sur ton pourpoint ?
Il me semble distinguer un C
qui serait suivi de la lettre P.
Il me faut ce mystère percer,
pour enfin prétendre t'attraper.
Voici donc l'illumination qui
me susurre un nom et guide
sûrement mon cœur conquis,
alors que je repose languide.
Nommer c'est permettre l'incarnation
de ce doux rêve prénommé Corinne
dont j'aime tant cette belle carnation,
et les délicates lèvres purpurines.